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Chungking Express



Chungking Express. La simple évocation de ces deux mots ramènent à la surface plusieurs images. Une femme blonde poursuivie dans le métro, des conserves d'ananas, une serveuse se trémoussant au son du California Dreaming des mamas and the papas, le cinéma...

Car pour moi, Chungking Express, c'est le cinéma. Film-messie, il représente le début d'une passion. Le début d'une nouvelle conception du 7ème art. Un peu d'histoire personnelle est nécessaire pour comprendre ce que je veux dire. Il y a deux ans, le cinéma ne me préoccupait guère. Films hollywoodiens et comédies françaises constituaient l'ensemble de mon PCP (Paysage Cinématographique Personnel). Jusqu'au jour où, au détour d'un zapping, je suis tombé sur un film chinois. Je n'ai pu en voir que la fin, mais quelle claque ! Sorte de comédie romantique urbaine, ce film, c'était donc Chungking Express. J'avais l'impression de voir un film unique, comme je n'en avais jamais vu. Spontané, frais, romantique. A des kilomètres du cinéma formaté auquel j'étais alors habitué... Quelques jours plus tard j'ai eu l'occasion de le voir en entier, et ma conception du cinéma a radicalement changé. Le cinéma n'est donc pas seulement un moyen de se divertir. C'était bien plus que ca. Le cinéma était également un art capable de véhiculer de vraies émotions. Avec ce film, on peut dire que j'ai eu ma première expérience de la beauté au cinéma.

À ce titre, il est intéressant de rappeler une petite anecdote sur l'effet du film sur le cinéaste et cinéphile américain Quentin TARANTINO. A l'issue d'une projection, le réalisateur de Reservoir Dogs et Pulp Fiction a pleuré. Non pas que le film soit triste, mais parce qu'il était "heureux d'autant aimer un film". Cette réaction résume assez bien ma conception de Chungking Express. Pour cette raison il m'est difficile de parler objectivement d'un film qui me tient tant à cœur. Toutefois, je vais faire de mon mieux...


SOLITUDE, BONHEUR, ATTENTE...
DEUX HISTOIRES D'AMOUR SELON WONG KAR-WAI

Il serait logique de commencer par résumer l'histoire du film. Pourtant, celle-ci n'est pas importante. Chungking Express a en effet été tourné sur une très courte période, et comme pour tous ses films, Wong KAR-WAI accorde une très faible importance à l'histoire. Autrefois scénariste, sa méthode consiste à d'abord peindre grossièrement les traits du scénario, puis, une fois qu'il a embauché ses acteurs, de les laisser ressortir leur personnalité et leur sensibilité pour développer les personnages. On peut donc constater que son approche de la scénarisation est très flexible. Parfois même le cinéaste va jusqu'à complètement modifier, voire annuler, certains pans entiers du scénario original. Ainsi, pour l'anecdote, il est intéressant de savoir que ce qui était supposé être la troisième partie du film a fini par servir de matériel a l'un de ses longs métrage ultérieur, Fallen Angels (de plus, In the Mood for Love était censé à la base contenir trois histoires... le réalisateur n'en ayant finalement retenu qu'une seule).

D'ailleurs ce qui compte ce n'est pas tant le scénario que les détails qui y sont greffés, la vie qui est insufflée aux personnages. Alors même si tenter de résumer le film peut paraître un exercice assez vain, je vais tout de même m'y atteler. Toutefois mon résumé paraîtra assez déroutant, non pas par pur effet stylistique, mais pour essayer d'évoquer une impression d'immédiateté : le scénario tel qu'il devait être dans la tête de Wong KAR-WAI sous forme d'images, d'idées directrices, plutôt que par le biais d'un script précis et rigide.

Chungking Express est ainsi composé de deux parties.

- 1ère partie : Un flic (Takeshi KANESHIRO). Une femme en perruque blonde (Brigitte LIN). Elle trafique. Il cherche désesprément à se réconcilier avec sa petite amie. Elle est trahie, se retrouve dans la merde. Il ne se fait plus d'illusion, sa petite amie ne reviendra pas. Un bar. Le flic se dit qu'il va tomber amoureux de la première femme qui entre. La blonde arrive...

- 2ème partie : Une serveuse (Faye WONG). Un flic (Tony LEUNG). Elle écoute California Dreaming et rêve d'évasion. Lui, sa copine vient de le larguer. La serveuse tombe amoureuse de lui. Il s'accroche au souvenir de sa petite amie. Elle va nettoyer l'appartement du flic lors de son absence. Il ne remarque rien. Il la surprend dans son appartement...




UN POLAR ROMANTIQUE D'ART ET ESSAI ?

Dans mon introduction, j'ai qualifié l'œuvre de 'comédie romantique'. C'est le premier terme qui m'est venu a l'esprit, mais cette classification convient-elle vraiment ? Peut-être pas. Comme vous avez pu vous en apercevoir, le film est bien romantique. Mais ce n'est pas vraiment une comédie. Ne vous méprenez pas. Ce film possède beaucoup d'éléments comiques, mais je ne crois pas que l'intention de Wong KAR-WAI ait été seulement de faire rire. Après tout la première histoire est une histoire d'amour impossible, fatalement vouée à l'échec.

Puisque dans la conception actuelle du cinéma, un film romantique est soit comique soit dramatique, peut-on parler de drame ? Là encore, ce n'est pas tout à fait sûr. Comment parler de drame en évoquant un film si frais, qui respire autant la joie de vivre... Non, ce n'est pas plus un drame qu'une comédie. D'autant qu'on pourrait également qualifier le film de polar : une trafiquante, des flics, des poursuites... l'équation paraît vite résolue. Pourtant, là encore, difficile de parler de polar. Là où le cinéma de Hong-Kong ne recule devant aucun excès dans ce genre, Chungking Express s'avère être bien plus discret. Pas de fusillades (tout juste un meurtre), l'intrigue policière qui passe au second plan par rapport à l'intrigue amoureuse, des personnages qui persistent dans l'inaction. Par moment, on a également l'impression d'avoir affaire à un film d'art et essai. Des scènes contemplatives, une percée dans l'intimité des personnages...

Bref, Chungking Express n'appartient à aucun véritable genre. C'est une sorte de melting-pot cinématographique. Qu'est-ce précisément alors ? Qu'est-ce que le réalisateur a voulu démontrer ? Tout simplement la vie. C'est un film sur la vie, ou plutôt sur le chaos de la vie. C'est le parcours de quatre personnages solitaires, seuls dans un grand labyrinthe urbain. Quatre personnages qui cherchent l'amour sans jamais vraiment y accéder. Chungking Express c'est la joie, la tristesse, l'attente, la beauté, l'émotion. Bref, tout ce qui fait la vie. Comme l'a souligné Christophe GANS lors d'une de ses interventions sur ce film, Chungking Express est le film dont rêvent les apôtres de GODARD. Je suis entièrement d'accord avec lui. Au risque de choquer les cinéphiles qui n'accepteront pas que l'on puisse comparer le chef de file de la Nouvelle Vague à un réalisateur HK contemporain. Et en quoi cela ressemble-t-il à du GODARD ? Tout simplement parce que l'une des ambitions de GODARD était de retranscrire la fraîcheur, la spontanéité. Il y est plus ou moins bien arrivé (notamment avec A Bout de Souffle), et Chungking Express remplit parfaitement cette ambition, en présentant cette sorte d'impulsion de vie, ce chaos créatif.


UNE BULLE D'AIR ARTISTIQUE

Tout d'abord un peu plus d'infos sur le réalisateur, et le contexte de production du film. En 1992, Wong KAR-WAI commence le tournage de Ashes of Time, son troisième long métrage en tant que réalisateur (il avait auparavant occupé une activité de scénariste). Une grosse brochette de stars est réunie pour ce wu-xia-pan [film de sabre]. Toutefois, le tournage ne se passe pas sans désaccords. Des conditions de tournage difficiles (en Chine continentale et non à HK) et lentes (le tournage prendra près de 2 ans !), une difficulté à gérer le budget, des stars aux emplois du temps contraignants... Finalement le tournage s'achèvera en 94. Mais le film n'arrive pas à son terme pour autant. Reste le fastidieux processus de post-production durant lequel Wong KAR-WAI décide de faire une pause, et s'en va tourner son chef-d'œuvre, Chungking Express.

Pourquoi ce détour par le contexte de production de Chungking Express ? Tout simplement parce qu'il permet d'éclairer la vision de celui-ci. Le film va en effet naître de cette période de libération artistique. Loin des contraintes liées a une superproduction (Ashes of Time se devait d'être un succès public étant donné son budget, mais les aspirations artistiques ne riment pas forcément avec succès populaire), tout est permis. Caméra a l'épaule, sans autorisation la plupart du temps, presque sans scénario, le cinéaste peut parcourir les rues de Hong-Kong accompagné de son équipe. Il se fait plaisir et peut laisser libre court à ses expérimentations sans souci de rentabilité et de budget. Cette impression de liberté liée à son contexte de production reste donc indissociable de l'œuvre.


DEUX FLICS, UNE BLONDE, UNE SERVEUSE, UNE VILLE

Finalement, le film ne s'en sortirait pas aussi bien s'il n'était pas aussi novateur. Car même si ça ressembe à du cinéma dit 'd'auteur', on est loin des stéréotypes inhérents à ce genre de films (ennuyeux, contemplatifs). Les innovations et idées sont présentes tant au niveau de la caractérisation que de la mise en scène.

Malgré un scénario quasi-inexistant, le film accumule les idées narratives. Tout d'abord avec les personnages, qui participent grandement à la qualité de Chungking Express. Ainsi les quatre acteurs principaux remplissent parfaitement leur tâches. Tony LEUNG et Takeshi KANESHIRO incarnent parfaitement ces deux flics seuls, légèrement paumés, mais terriblement attachants. Quant aux personnages féminins, ils sont également excellents. Tout d'abord avec Brigitte LIN en trafiquante. Grande actrice hong-kongaise, Chungking Express sera son ultime apparition à l'écran. Et, surprise, elle qui est généralement connue pour sa grande beauté passe le film vêtue d'un imper (alors qu'il ne pleut pas...) et d'une perruque blonde, hormis lors d'un très court moment où elle l'ôte. Sorte de cross-over entre Greta GARBO et Marilyn MONROE, elle incarne à elle seule le glamour du cinéma de Wong KAR-WAI. Quant à Faye WONG, à la base chanteuse pop (elle interprète d'ailleurs la version chinoise du Dreams des Cranberries que l'on entend dans le film), elle s'en tire également parfaitement. Un de ses rare rôles au cinéma (où elle se fait très rare), son personnage reste également gravé dans la mémoire de tous ceux qui ont vu le film.

Les quatre personnages principaux souffrent tous du même mal-être urbain. De plus, une des grandes idées réussites du film est de rendre les personnages 'vivants', via des idées qui peuvent paraître anodines, mais qui leur confèrent une véritable existence. Le flic qui court tous les jours pour évacuer l'eau de son corps sans pouvoir pleurer, la serveuse qui va nettoyer secrètement l'appartement de l'homme qu'elle aime... Ce sont ce genre de petits détails qui rendent les personnages attachants, crédibles. Certains films ont tendance à oublier ces petits détails qui rendent chaque personne unique. Chungking Express, lui, ne les oublie pas. Il base toute sa caractérisation dessus.

Ensuite vient la voix off. Caractéristique de tous les films de Wong KAR-WAI, on retrouve ici les interrogations des héros. La voix off est particulièrement bien intégrée au film (et ne procure nullement l'effet de 'coupure' provoquée dans certaines œuvres). Les personnages nous dévoilent leur histoires, leurs sentiments, leurs délires. Cette intimité qui se crée entre les spectateurs et les protagonistes nous permet d'approfondir les liens que l'on ressent pour eux.

Comme je l'ai dit, la ville tient un rôle assez important dans le film. Hong-Kong est au centre du récit. Dès la première scène (une incroyable course-poursuite), nous sommes immergés dans les couloirs souterrains de la ville. Les personnages souffrent également tous de symptômes généralement associés à la ville : la solitude, l'absence de communication, l'envie de s'échapper.

De plus, impossible de parler du film sans parler du temps. Car Chungking Express est également un film sur le temps, sur celui qui passe, inéluctablement, sans que les personnages ne puissent ni agir ni réagir. Zooms réguliers sur des horloges, ultimatums, le directeur cultive dans ce film une obsession sur le temps, qui pourrait être rapproché à l'annexation de HK. En effet il est utile de se rappeler qu'à cette époque l'échéance de la rétrecession approchait et que de nombreux cinéastes hong-kongais ont été plus ou moins influencés par ce compte-à-rebours. D'ailleurs cette obsession pour le temps (au niveau narratif), est constamment renforcée par la mise en scène qui se livre à de fréquentes expérimentations sur la vitesse...


UNE R
ÉALISATION INVENTIVE ET VIRTUOSE

Le film n'aurait pas été une telle réussite si la réalisation n'avait pas suivi. Pour contrebalancer la banalité du récit (ce qui n'est nullement péjoratif dans le cas présent), la réalisation est explosive. Ca part dans tous les sens, ça aurait même pu flirter avec le bordélique, mais ses talents de monteur lui fait garder une cohésion, et l'on ne se sent jamais perdu ou dépassé par la réalisation.

Le cinéaste fait preuve d'une virtuosité sidérante (et dire que le film a été tourné en quelques semaines...). Dès la course-poursuite à pied de la première scène, le ton est donné. Tournée au ralenti, l'image de ce policier qui court et s'échappe de la temporalité est assez incroyable. Là où de nombreux films décident de privilégier la vitesse, cette poursuite à pied s'impose comme une référence d'efficacité et de beauté. Les expériences sur la vitesse et le rythme continuent avec une autre très belle scène où deux persos sont accoudés dans un bar et effectuent leur mouvement au ralenti alors que les passants au premier plan passent en acceléré. Les personnages vivent dans leur propre rythme, leur propre temporalité, totalement déconnectés (pour un bref moment) de l'espace-temps qui les entoure. Cette sensation complexe passe parfaitement rien qu'avec un effet de style.

Allergiques aux tics esthétiques, s'abstenir. Comme ont pu le découvrir de nombreux spectateurs occidentaux avec In the Mood for Love, Wong KAR-WAI est un cinéaste très visuel et ne lésine pas sur les effets esthétiques. La caméra est souvent en retrait, derrière un mur, ambusquée, comme cachée. Ceci nous donne l'impression que la caméra a réussi à 'voler' des instants de la vie des personnages.

Enfin, il est nécessaire d'évoquer la musique. Son usage lors de la première partie laissait présager du meilleur, mais c'est dans la deuxième partie que celle-ci rayonne vraiment, explose et devient complétement indissociable de l'œuvre. Une bousculade, un regard, une musique (California Dreaming) et tout le film bascule. L'on passe d'une histoire à l'autre sans s'en rendre compte tant la transition est naturelle. L'air Califorrnia Dreaming va donc devenir le leitmotiv de cette seconde partie, se répétant presque jusqu'à l'écœurement (je dis bien "presque", car la simplicité de la mélodie, la beauté des accords permet de ne pas se lasser et de guetter chaque apparition de cette musique). Wong KAR-WAI a non seulement le don de réveiller dans l'inconscient toutes ces musiques oubliées (qui aurait pu croire que California Dreaming marcherait si bien dans un film ?) mais il parvient également a inscrire ces musiques dans le récit, la chanson étant la métaphore parfaite du désir d'évasion du prsonnage de Faye WONG.


UN OBJET PUREMENT CINÉMATOGRAPHIQUE

S'il fallait retenir un défaut intrinsèque à la structure du film, ce serait sa division en deux parties. Si cette structure possède ses avantages (pouvoir développer plusieurs histoires sans les allonger superficiellement), on doit reconnaître qu'une des deux histoires va toujours plus nous plaire que l'autre. Pour ma part, j'ai préféré la deuxième... ce qui ne veut absolument pas dire que la première partie est dénuée d'intérêt. Seulement j'ai éprouvé une plus grande difficulté à m'identifier à cette histoire d'amour sur fond de trafic de drogue. La seconde partie, quant à elle, par son universalité (une serveuse tombe amoureuse d'un flic) m'a plus touché, m'a paru plus vivante, moins artificielle.

Beaucoup auront vite fait de revenir sur le scénario, aussi épais qu'un timbre-poste. Bien sûr le scénario est inexistant (pour rappel le film a été tourné en quelques semaines). Mais finalement les meilleurs longs métrages romantiques ne se font-ils pas dans l'immédiateté et dans l'improvisation (voir le film de TRUFFAUT Baisers Volés, également conçu dans une atmosphère d'improvisation). L'improvisation n'est-elle pas le meilleur moyen de retranscrire la spontanéité et la fraîcheur d'une relation amoureuse ? Ceux qui pensent cela ne pourront qu'apprécier Chungking Express.

Bref, si j'ai tenté d'expliquer mes réactions face à ce film, il faut vous faire votre propre idée. Plus que tout autre film, celui-ci ne s'explique pas... il se vit. Peut-on mettre par écrit la sensation que l'on éprouve quand Brigitte LIN est poursuivie dans le métro, ou bien quand Faye WONG fait le mélange chez Tony LEUNG ? Non, car Chungking Express est un objet purement cinématographique, qui ne peut exister que par et pour le cinéma. Pour moi, Chungking Express is cinema...

Julien Elalouf



Fiche technique


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Origine : Hong-Kong - Couleurs - 1 h 37 mn.
- Date de sortie France : 22 mars 1995.
- Production : Chang YI-KAN.
- Réalisateur : Wong KAR-WAI.
- Scénario : Wong KAR-WAI.
- Casting : Takeshi KANESHIRO, Faye WONG, Valerie CHOW, Brigitte LIN CHING-HSIA, Tony LEUNG...
- Musique : Frankie CHAN et Roel A. GARCIA.
- Box-Office France : 83.271 entrées.
- Sortie DVD : pas prévue dans l'immédiat.
- Lien Internet : http://perso.wanadoo.fr/edwood/chungking-express.htm

EN + : Malheureusement, le film n'est pas disponible en DVD Z2, et la VHS française est difficilement trouvable. Par contre, pour les anglophones, il existe un DVD Z1 sous le label Rolling Thunder qui propose le film dans une bonne copie 16/9ème en vo sous-titrée anglais. C'est sans conteste la meilleure édition de ce film à ce jour.

 

"Chungking Express c'est la joie, la tristesse, l'attente, la beauté, l'émotion. Bref, tout ce qui fait la vie"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Comme l'a souligné Christophe GANS lors d'une de ses interventions sur ce film, Chungking Express est le film dont rêvent les apôtres de GODARD"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

"Les personnages souffrent tous de symptômes généralement associés à la ville : la solitude, l'absence de communication, l'envie de s'échapper"